LA PREPARATION DE LA CARBONADA


Ce dimanche, mon fils, je t’ai demandé de monter me voir au mayen. Parce que les études, le fiolet, c’est bien beau mais il serait peut-être temps que tu saches aussi comment faire une carbonada. Ce plat dont tu te régales depuis que tu es tout petit, ce sont les hommes de notre famille qui l’ont toujours préparé et autant te dire que je suis si fier de notre recette qu’il est impensable que sa saveur se perde un jour… Fiston, je te concocte une petite leçon de cuisine dont tu me diras des nouvelles ! Allez, dépêche-toi, l’oncle et la tante sont là, le poêle chauffe déjà, on n’attend plus que toi.

Bon, d’abord, on s’occupe de la polenta. C’est l’accompagnement idéal mais il faut bien compter une heure avant qu’elle ne soit prête. Tu vas m’aider à la tourner.

Ensuite, place aux choses sérieuses. La viande de la carbonada est prête, bien assaisonnée, bien reposée, mais avant, je fais revenir quelques oignons dans du beurre. Regarde cette casserole en cuivre ; le grand-père s’en servait déjà. Ah, s’il nous voyait!

J’ajoute les dés de viande, je remue et quand c’est bien doré, on s’ouvre une bouteille de Prié. Doucement, doucement, je te rappelle que tu n’as que 16 ans. Le Prié, c’est pour la sauce. Un peu de farine et on y est.

A table les amis ! Alors, votre avis sur cette carbonada ? Toujours aussi bonne ? Meilleure ? Ah mais ça c’est sûrement parce qu’elle a un petit goût de transmission !

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